Esclaves et hommes libres

Publié le par François Champel

 

Admettre - comme je le fais évidemment - que tous les hommes, quels qu’ils soient,  ont une égale dignité (d’ailleurs infinie…) ne doit pas nous empêcher de regarder les réalités en face… et de comprendre que les hommes et femmes d’aujourd’hui ont de plus en plus tendance à se diviser en deux groupes très différents, qui rassemblent d’un côté tout ceux que l’on peut appeler « les esclaves » et de l’autre ceux qui tendent à devenir de véritables « hommes libres ». 

« Les esclaves » ne sont naturellement pas ceux de l’Antiquité (ou ceux du XVIIIe siècle…) Comme les esclaves d’autrefois, ceux d’aujourd’hui se définissent par leur absence de liberté personnelle… mais, à la différence de leurs prédécesseurs, leur dépendance ne résulte pas d’une action violente à leur encontre, mais d’une renonciation de fait à  leur autonomie…

Certes, dans l’histoire de l’humanité, sous des formes différentes, l’opposition entre « les esclaves » et « les hommes libres » a toujours existé, mais sous l’effet de la très profonde évolution relativement récente de notre civilisation, elle prend un caractère particulièrement accusé et infiniment préoccupant...

Désormais, le groupe des esclaves (la cohorte des esclaves..) se caractérise à la fois par sa prédominance très largement majoritaire et par la variété des maîtres étranges sous la coupe desquels ils se placent…

Face à cette foule numériquement si importante, on trouve ce que j’appelle « le groupe des hommes libres », celui des hommes et des femmes qui, refusant de se placer sous la coupe des maîtres du moment, se montrent capables de penser par eux-mêmes et ainsi de rester libres et indépendants…

On comprend évidemment que, dans la réalité, la répartition des hommes n’est pas aussi tranchée… et que beaucoup pourraient émarger sur les listes de chacun des deux groupes… Cette remarque est cependant bien plus valable du côté des « hommes libres » (car, sans s’en rendre compte, les hommes dits « libres » sont eux-mêmes plus ou moins esclaves de maîtres qu’ils ne connaissent pas…), alors que, malheureusement, beaucoup du côté des esclaves ne sont que cela…

Cette façon de voir la société est-elle réellement pessimiste ? Non, pas du tout ! Elle est simplement réaliste ! Et même résolument optimiste ! Pourquoi ? Parce qu’à côté du contraste entre l’importance numérique apparente des deux groupes, tout observateur un peu lucide ne peut que remarquer que depuis quelques décennies (et même surtout depuis quelques années…) les effectifs du petit nombre actuel des hommes libres connaissent  une croissance remarquable…  Si bien qu’une vue statique (une vue courte…) conduit au pessimisme, alors qu’au contraire un regard dynamique (celui des hommes libres) permet d’espérer raisonnablement de grands espoirs pour l’avenir.

Et vous ! Qu’en pensez-vous ? Serait-ce que je prendrais mes vœux pour la réalité ? A priori c’est possible (car il est vrai que l’une des marques peut-être les plus caractéristiques des êtres humains est celle de leurs forte tendance à confondre la réalité et leurs espoirs…) mais pour savoir ce qu’il en est vraiment, il suffit de de se lancer dans un examen raisonné et documenté de la réalité - ce que précisément propose ce blog !

Allons, messieurs les esclaves, le monde actuel que vous ne comprenez pas, mais que, sans en avoir eu une conscience suffisamment claire, vous trouvez si dur, peut évoluer dans un sens réellement encourageant… Sachez seulement que rien ne se fera ni facilement, ni rapidement… Si vous voulez accélérer ce mouvement, essayez d’abandonner votre statut d’esclave pour accéder progressivement à celui d’un homme libre ! Cela vous est certainement possible, car vous êtes les humains, ces êtres pourvus d’incroyables possibilités de progrès : il suffit de vous réveiller de votre profond sommeil et de montrer la réserve étonnante d’énergie que vous portez en vous-même.

Non, le monde actuel, si décevant, n’est pas fini ! Il se trouve certainement à un tournant - que les hommes libres, - les hommes lucides -  sont capables de deviner sur leur route - à une distance, il est vrai,  totalement inconnue…

Très bien pour l’analyse (c’est du moins note que je me donne !), mais il faut prendre en compte une autre vérité essentielle, dont je n’ai pas parlé : il faut concevoir la vie comme un combat - un combat dans lequel chacun peut accepter de s’engager - ou, comme toujours, qu’il peut fuir.…

Une dernière précision à ce niveau : moins que jamais, les maîtres ne sont pas des hommes, ils sont de plus en plus des structures sociales plus ou moins anonymes, de natures très variées. La première tâche des hommes qui veulent être réellement libres consiste à les repérer, puis à commencer à les comprendre et enfin à proposer des solutions pour s’en affranchir… C’est, ce qu’à son très modeste niveau ( !),  ce blog,  se propose de commencer à faire… avec vous peut-être

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Ce blog est placé sous le signe de cette vue générale. Il impliquera un travail, à mener ensemble… Bon courage à nous ! À vous ! Et à moi-même…

 

 

 

                                                                                                                                                                   

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