Société folle : les coupables ? Nous tous !

Publié le par François Champel

 Cet article fait suite au précédent, dont le titre, quelque peu provocateur, était : « Société folle : les coupables ? Les chrétiens !». Quelle est en réalité la répartition des responsabilités entre les chrétiens et les incroyants ?

Je donnerai deux réponses totalement opposées selon que l’on se réfère aux apparences… ou à la réalité profonde

 (Au cours de cet article, nous n’aborderons que la question des apparences et non de la réalité profonde - qui fera l’objet d’un prochain article…)

1 - Du côté des apparences…

Dans la mesure, donc, où l’on ne se fie aux apparences, je le crois très sincèrement - d’une manière, à mon avis, très difficilement contestable par les esprits éclairés et de bonne foi… - les chrétiens ont moins de responsabilités que les incroyants pris dans leur ensemble… Que l’on se place au niveau des élites responsables de la société ou à celui du peuple, l’appréciation est la même…

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1 – 1 - Du côté des grands leaders de l’humanité :

Non pas de la part de tous les incroyants, mais du moins de ceux qui, à tort ou à raison, ont une attitude agressive avec l’égard de l’Eglise, on entend souvent citer le comportement de l’Eglise à l’époque de l’inquisition… Convenons du bien-fondé de la critique ! (Encore qu’il faudrait distinguer entre l’institution de l’inquisition elle-même et les errements auxquelles certains hauts dignitaires de l’église de l’époque se sont laissés aller…) C’est très bien de mettre en cause l’Eglise catholique pour ce qu’elle a fait de mal au cours de l’histoire… Mais, de là, à l’accuser avec virulence oui, comme si ce fait ancien était de nature à la condamner définitivement, il y a manifestement pas qu’il n’est peut-être pas raisonnable de franchir…

Comme l’inquisition, c’est quand même un peu ancien… ceux qui veulent nuire à l’Eglise catholique  (et, sans qu’ils s’en rendent compte, … à leur suite, les gens qui veulent se donner - à leurs yeux et à ceux des autres, une image de personnes cultivées …) portent des accusations plus proches de notre époque… C’est ainsi, par exemple, qu’ils vont accuser le pape Pie XII de ne pas s’être opposé autant qu’il l’aurait dû à Hitler… Quelle est la réalité ?, Personnellement je n’en sais rien (et, finalement la question n’a probablement pas l’importance que l’on peut supposer…) ;  par contre, ce que je sais, c’est que les accusateurs n’ont en mains ni l’ensemble des données objectives nécessaires, ni surtout, quelques décennies après les événements, la connaissance des conséquences politiques des diverses options possibles… ( comme toujours infiniment difficiles à évaluer en politique … surtout dans le contexte extraordinaire  de l’idéalisme )

Laissons donc Pie XII de côté… et tournons nous vers d’autres hommes qui disposaient d’infiniment plus de pouvoirs que lui… Et intéressons-nous plutôt à Hitler, à Staline, à Pol Pot (sans parler d’autres personnalités d’aujourd’hui, bien moins brutales et moins connues…) A ma connaissance, ils ne semblent pas avoir fait beaucoup de bien à l’humanité, et, sauf erreur de ma part, je ne pense pas qu’ils se considéraient comme des chrétiens et que les préceptes du Christ étaient au centre de leurs préoccupations…

Ne poursuivons pas plus avant cette courte réflexion : d’abord nous ne sommes pas des historiens… Et surtout, comprenons qu une étude histoirique très fouillée - pourtant tout à fait nécessaire… – ne permet pas de saisir l’essentiel qui recouvre les faits étudiés… (quand elle ne permet pas, par des mécanismes inconscients , de le déformer…)

Pensons aussi aux autres papes plus anciens qui ont été les premiers à dénoncer les ravages du capitalisme, qui broie des centaines millions d’hommes… Leur doctrine - si elle avait été appliquée dans toute sa portée - aurait-elle fait le malheur de l’humanité ?

Et puis, puisqu’on a évoqué le cas des papes anciens, songeons au pape actuel. Oeuvre-t-il pour le malheur des hommes ?  ou pour la paix  et la justice ?

1 – 2 - Du côté du peuple

Inutile de faire une étude sociologique approfondie, qui, de la France nous conduirait, à parcourir toute la planète… Regardons seulement ce qui se passe chez nous. On le sait, notre système économique et politique crée une immense misère dans les catégories les moins favorisées de la population française comme dans celle de l’ensemble du monde. Or qui lutte efficacement pour remédier autant qu’on le peut à une situation insupportable pour tant de millions d’hommes présents dans notre pays comme, encore plus, dans le reste du monde ?

Qui soutient les défavorisés ? Ce sont toutes ces organisations humanitaires qui, en se limitant à la seule échelle de notre pays, rassemblent des millions de citoyens généreux. Qui sont-ils ? Heureusement, loin de là ce ne sont pas que des chrétiens, mais les chrétiens y occupent une place considérable et ce sont très souvent eux qui sont à l’origine de la création des organisations charitables…  

1 – 3 -une corrections nécessaire…

La lecture sur superficielle d’un texte nécessairement court risquerait d’induire en erreur. Il y a donc eu lieu d’apporter une précision indispensable.

En fait, ce qu’il y a lieu de comparer, ce n’est pas le groupe des chrétiens face aux incroyants, mais trois autres groupes, que -  d’une manière volontairement simpliste ! - je désignerai sous les termes suivants : « les méchants », « les indifférents » et « les gens de bonne volonté ». Dans cette nouvelle classification où se trouvent les incroyants et les chrétiens ?

Sauf quelques rares exceptions  - rares, mais tout à fait catastrophiques pour l’humanité… quelques incroyants se situent parmi « les méchants »,  parfois rejoints, malheureusement, par des individus qui se disent ou se croient « croyants »…  (On pense ici aux adeptes de Daech… mais, au cours de la longue histoire, il y a certainement  eu d’autres cas relativement semblables…)

En dehors de ces cas rares, l’immense majorité des hommes se répartissent entre les deux autres catégories, celles de indifférents et celle des hommes de bonne volonté… Logiquement, d’après leur doctrine – et plus que cela ! - les chrétiens devraient se situer en plus grand nombre du côté des hommes de bonne volonté… Est-ce le cas ? En tant que chrétiens, il nous serait difficile de l’affirmer… aussi c’est à chacun d’estimer quelle est la réalité… Quoiqu'il en soit, il me semble qu’au niveau des apparences nous soyons du bon côté… et que, si l’on se contente de peu…,  nous n’avons pas à voir honte de notre position relative… (« si l’on se contente de peu… Certes, mais en notre qualité chrétiens nous devons avoir au contraire une immense ambition et c’est par rapport à elle que nous allons poursuivre la comparaison… Mais, comme on vient de le dire, au cours d’un prochain article… )

1 – 3 - Une objections à ce discours…

Nous devons reconnaître que le discours tenu jusqu’ici prenait en considération le seul critère de la misère la plus visible. Mais certains - parmi les incroyants, bien sûr - objecteront que l’Eglise et les chrétiens font, d’après eux, le malheur de l’humanité en lui imposant une morale contraire à son bonheur et à l’épanouissement des personnes…

Pourtant, nous chrétiens, nous ne le croyons pas. Et je suis totalement persuadé que, sur des bases rationnelles, nous pouvons apporter une démonstration philosophique rigoureuse et totalement convaincante Cependant il s’agit évidemment là d’une question bien trop vaste pour qu’on puisse l’aborder maintenant (même de manière très sommaire… ) mais, promis, juré, nous traiterons cette question dans de nombreux articles de ce blog…)

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Je me contenterais cependant - à titre provisoire…– de de faire deux remarques et de poser deux questions…

Première uestion : « pour vous, qui vous estimez sans doute un ami de l’humanité, quelle est - pour votre cœur - la situation la plus regrettable ? La misère scandaleuse de centaines de millions d’êtres humains, hommes femmes et enfants, à côté de nous, en France et dans le monde ? ou l’objection apportée par l’Eglise à l’usage d’une liberté illimitée - qui se traduit par exemple par le droit des femmes à « disposer librement de leur corps » ? (Sur la base de cette question, pensez-vous que l’objection qui vient d’être évoquée soit valable ?)

Première remarque : pour vous qui connaissez un tout petit peu l’histoire contemporaine - et ses dessous… - vous devez savoir que la nouvelle morale sociétale qui essaye actuellement - apparemment avec succès… - de s’instaurer dans le monde occidental correspond à la philosophie et à la volonté de la franc-maçonnerie… Ainsi il y a une opposition entre l’ordre chrétien et l’ordre franc-maçon… On a parlé de ce que font les chrétiens pour les gens défavorisés… mais, en comparaison, que font les francs-maçons ? (Ils ne semblent pas lutter contre la misère des plus pauvres, mais, conformément à leur doctrine, il travail à éliminer les limitations apportées au désir des classes privilégiées…

Deuxième question Vous qui avez une intelligence et un cœur, vous qui vous vous déterminez en fonction de ces admirables qualités - et non pas, sottement, en fonction de l’air du temps – d’un vent qui vient d’un lieu et d’auteurs que vous ne connaissez pas, quelle parti prendrez-vous ? C’est votre responsabilité personnelle à l’égard de vous-même, de vos enfants et de l’humanité tout entière… et que direz-vous aux amis qui vous entourent ?

Deuxième remarque : il va de soi que ces considérations n’épuisent pas la grande question posée. Mais nous y reviendrons dans les semaines et mois prochain…

A bientôt !

Ici-bas, la vie est souvent difficile... mais la nature est merveilleuse !

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